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Bonjour, je suis Audrey Roué.

Je suis directrice artistique, graphiste et artiste. Je vis à Marseille.

Voici un extrait de mon portfolio artistique.

Go to : démarche artistique / Note d'intention

Démarche artistique

Audrey Roué travaille sur la figure féminine et aborde à travers ce sujet les thèmes de la présence, de la mémoire et de l’intimité. Elle utilise l’aquarelle et l’encre auxquelles elle incorpore parfois des papiers rares, du fil doré, de l’acrylique. Elle travaille également à partir de photos d’archives, qu’elle imprime et par-dessus lesquelles elle peint.

 

Audrey a trouvé dans l’aquarelle la sensualité nécessaire à son geste, ainsi que la promesse d’accidents éventuels. À l’image d’une féminité en constante évolution, l’eau est imprévisible, se propage et ne se déploie pas toujours là où on l’attend. La couleur forte -encre pure ou acrylique fluorescente- incarne la frontière du corps, l’empreinte tangible qui révèle ce qui semblait jusqu’alors impalpable, presqu’invisible. Elle interprète les volumes en apposant ses couleurs de façon totalement spontanée, intuitive.

 

Le travail d’Audrey Roué se nourrit des portraits et dessins de Jean Jansem, des nus de Conrad Roset, des visages de Tina Berning. Dans l’oeuvre de ces artistes, pour ne citer qu’eux parmi ses nombreuses inspirations, le trait d’apparence vulnérable dévoile une puissante humanité et une présence incontestable.

 

Audrey Roué travaille dans son atelier à Marseille.

Sa recherche explore l’espace intime qui se situe à la frontière du visible et de l’invisible.

Son sujet est sans conteste en rapport avec la maladie d’Alzheimer dont souffre sa mère, qu’elle a vu peu à peu se replier, glisser dans le silence et l’immobilité, avec laquelle elle entreprend de garder le lien à d’autres niveaux de conscience, en privilégiant le toucher, la caresse et en s’efforçant d’ouvrir ses sens à ce qui est devenu indicible mais n’est pas moins présent, humain.

 

En écho à son éclosion artistique, le travail d’Audrey traduit les émotions qui ont jalonné sa progression, qu’elle sait intime, mais qu’elle entend résonner dans un élan sororal. ‘‘Trouver sa place’’ n’est pas qu’une affaire privée. Elle comprend que son cheminement personnel découle inextricablement de sa filiation, est relié à un système et qu’il s’agit bien là d’un essor féminin et féministe continu, nécessaire et collectif.

Note d’intention

Je crée des visages à partir de fragments d’impressions et de souvenirs. De manière intuitive, je transpose ces fragments sur papier et cela permet parfois d’associer mes portraits à un instant intime imaginaire. Au final, l’addition de ces fragments constitue un souvenir irréel qui, pour moi, est peut-être plus probant que la réalité.

 

Je peins des femmes car je me sens proche d’elles bien sûr. Je nous trouve belles quand nous sommes en équilibre. Comme sur un fil tendu entre force, stabilité et de l’autre côté une fragilité réjouissante, agitée, délicate. Ce paradoxe me touche, tout comme m’intéressent les failles, les doutes, les arbres qui ne poussent pas droit.

 

Souvent, au moment d’encadrer un dessin, je vois apparaître ma mère ou ma grand-mère.
Cette filiation “subliminale“ n’est sans doute pas surprenante : je suis la somme de vies passées, d’émotions transmises consciemment ou non.

 

La transmission nous façonne, que l’on s’appuie sur ses repères ou qu’on cherche à s’en défaire.
Je suis convaincue que notre essence siège bien plus dans notre corps et dans nos sens que dans notre conscience.

Et c’est ce que je souhaite continuer à explorer.

  • Instagram

audreyroue@yahoo.fr

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